La disparition des mouches à feu
2018
Les œuvres de Coline Jourdan nous rappellent que la nature est une et que nous sommes cette nature. Dans sa quête matérielle, l’homme dans ce qu’il peut avoir de plus intimement égoïste et noir a profané l’équilibre primordial qui organise l’unité. Ses actes aux conséquences souvent désastreuses sont ici dénoncés. Avec ses images, l’artiste fait état, dans une esthétique éthérée aux accents troubles, de l’impact de l’homme sur son environnement par l’énonciation de catastrophes écologiques : le déversement de javel dans la rivière du Cailly en 2009. Par l’emploi de javel dans son oeuvre, l’artiste rappelle et met en place dans la genèse même du procédé d’impression de l’image - un travail de sensibilisation aux accents romantico-toxiques qui expérimente et révèle dans l’image le mal par le mal. Elle fait ici le choix de la confrontation et de la prise de conscience par la naissance de paysages artificiels, reliquats d’éléments naturels.
Texte de Coline Franceschetto